Pourquoi un road trip changera ta vision du monde… ( 1/3 )
Table des matières
Hello voyageur !
Voila un titre bien accrocheur n’est pas ? ^^
Nous allons voir aujourd’hui ce que peut apporter un road trip à ta vision du monde mais surtout à ta vision de ta propre vie.
Déjà, le road trip qui était si mal vu il y a encore peu de temps est maintenant très à la mode.
Pourquoi ?
Qu’est ce qui a changé ces dernières années ?
Peut-être l’ouverture d’esprit de la majorité ( il était temps !!! ).
Ou peut-être sa démocratisation grâce aux réseaux sociaux ( et à quel point ce mode de vie est instagramable ) ?
Mais avant tout, une petite mise en place de ma situation avant de quitter la France pour faire mon tout premier vrai road trip…
Mon changement de vie
Avant mon départ de France, bien avant de vivre de mon site et d’avoir mon style de vie actuel, j’étais entrepreneur.
J’ai ouvert en 2010 un commerce d’artisanat assez florissant, avec une bonne réputation. Je vivais dans une maison de plus de 100m2 et j’avais tout ce qui est soit disant lié au bonheur.
Mais les années passaient et mon mal être allait en grandissant : quelque chose n’était pas à sa place dans ma vie, et il y avait de grande chance que cela soit moi…
Ajouté à cela les résultantes de mon accident de la route, j’allais mal.
J’avais beau être fier de mon travail, de mon entreprise, de mes biens, je prenais conscience que je n’étais pas heureux…
Et puis j’ai rencontré “ la bonne “. Celle avec qui je voulais passer le reste de ma vie. Sauf que je n’étais plus assez heureux ou équilibré pour lui apporter ce qui lui était nécessaire.
Alors la relation n’était pas facile, les fondations bancales, au moins autant que les fondations de mon propre équilibre.
Mais j’avais déjà prit la décision de tout vendre. Tout. Et de quitter la France.
Je lui expliquais que j’avais beau faire des efforts, pour deux nombreuses raisons ( trop nombreuses pour les citer ici aujourd’hui ), tout s’arrangerait après mon départ.
Alors je suis parti. J’ai vendu ma société, la maison, l’intégralité de mes biens ( et comme j’ai décroché mon premier job à 12 ans, je n’ai jamais eu vraiment besoin de me poser des questions avant d’acheter l’objet de mon désir ). Je n’ai gardé qu’un sac, et ma compagne.
Je savais qu’à ce moment de ma vie, j’avais besoin de m’isoler un peu du monde, mais aussi de le faire le plus loin possible…
Alors nous sommes partis pour l’Australie avec comme but d’acheter un van, le retaper et prendre la route pour une durée indéterminée.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le jour où je suis parti, je tirais un trait sur 17 ans de carrière, de construction d’une réputation qui dépassait même les frontières françaises, et les sources de revenus qui en découlaient. Je quittais aussi ma forteresse de solitude, où j’avais amassé l’équivalent de 13 caverne d’Ali Baba ! ( Je dois avouer que pendant les confinements, ma grande salle de sport privée à domicile m’a manquée ^^’ )
Je renonçais à tout ce qui me paraissait essentiel à mon bonheur, ma salle de sport, mon atelier de peinture, ma pièce geek, tout…
Et pour aller où exactement ? Pour combien de temps ? Avec quelle possibilité d’avenir ?
Je n’en avais aucune idée… Mais je devais partir.
Alors même avec l’énorme pression que ça représentait, je suis parti vers l’inconnu…
Et aujourd’hui alors ? Après un an de road trip à l’autre bout du monde, après 4 années à voyager, quel est le bilan de ma vie ? Où est ce que j’en suis ? Est ce que je suis heureux au moins ?…
Après tout, j’avais déjà tout ce qui représente le bonheur pour la société : la reconnaissance et l’importance liées à ma réputation, l’argent, le matériel, l’amour…
Mais qui a décrété que le bonheur était lié à tout ça ? Qui a décidé que tout ça allait me rendre heureux ?
La vision du bonheur que l’on voit dans les séries télé tous les soirs ? L’éducation scolaire qui n’a aucunement changée depuis l’époque où son unique but était de former les parfaits salariés ? L’image des buts à atteindre lorsque l’on a grandi dans un pays catholique ? ( il faut avoir une maison, une femme et des enfants pour être heureux, c’est ça la clé du bonheur… Ou pas ! certainement pas pour chacun des 7,8 milliards de personnes sur Terre… )
Je suis passé de la pression de l’abandon d’une vie à l’excitation d’une aventure vers l’inconnu.
Et cette excitation est devenu obsession.
Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan. L’heure de voir ce que cela m’a apporté et ce que cela peut aussi potentiellement vous apporter…
Sortir de sa zone de confort
Oui, tout comme le road trip, c’est un concept très à la mode en ce moment.
Et lorsque vous quittez votre statut de patron avec une grande maison pour la van life, croyez moi, vous sortez clairement de votre zone de confort ! ^^’
Parce que pour moi, l’espace à toujours été signe de liberté. Mais bizarrement, aujourd’hui la définition de ce terme qui est actuellement mon unique cible dans la vie est très différente…
Sortir de sa zone de confort, c’est se forcer à partir à l’aventure. C’est se tester sur ses propres capacités d’adaptation. C’est s’ouvrir à un monde différent du notre et s’y accommoder.
C’est tout simplement voir plus loin que le bout de son nez et s’ouvrir sur un tout nouveau monde.
Ne négligez jamais cet exercice, on trouve tous les jours des occasions de sortir de sa zone de confort. Saisissez les ! Et laissez vous évoluer, grandir.
Soyez enfin le Yes Man de votre vie ! Soyez le Walter Mitty de votre propre aventure !!
S’ouvrir au monde et aux gens
Tout le monde à son histoire. Vous avez la votre, j’ai la mienne.
Et si vous êtes là à me lire, c’est quelque part que mon histoire vous intéresse.
Mais la plupart du temps, enfermé dans notre quotidien métro/boulot/dodo, nous n’avons même plus le temps ou l’énergie de nous intéresser à notre propre histoire.
On s’oublie au fur et à mesure que les années passent…
Mais lorsque vous arpentez une région, un pays, le monde en road trip, vous êtes libérés d’un poids, vous l’avez laissé chez vous avec vos affaires dans la cave de vos parents, vous l’avez vendu en même temps que tout ce qui n’était plus nécessaire à votre nouvelle vie.
Allégé de ce poids, vous êtes bien plus à même d’écouter l’histoire des autres, de l’entendre réellement. Et juste avec cette démarche, vous allégez aussi le poids de celui qui vous partage sa vie…
Sur la route, nous faisons tous des rencontres qui peuvent changer notre vie.
Nous sommes tous là pour des raisons différentes mais nous avons tous eu le même déclic, et grâce à cela, nous sommes proche, et on le ressent naturellement.
Sur la route, naturellement, sans effort, sans faux-semblant, nous ouvrons notre monde à celui des autres, nous l’absorbons en partie pour faire grandir le notre en même temps que le sien. Parce que tout comme vous, cette personne avait et a toujours une vie incroyable faite de rencontres et d’expériences improbables qui on fait de cette personne celle qu’elle est aujourd’hui, tout comme vous, tout comme moi.
Le road trip nous connecte aux personnes que l’on va croiser sur la route, avec qui on va partager le paysage d’un soir, le repas du lendemain, et notre histoire…
L'accessoire indispensable pour s'entraîner n'importe où dans le monde
Apprivoiser sa confiance
Encore quelque chose qui était naturellement difficile pour moi : avoir confiance.
Je ne vais pas expliquer les très nombreuses raisons, expériences de vie et autre qui m’ont amené à ça mais la confiance a toujours été compliqué pour moi.
Sauf qu’une fois encore, je quittais la sécurité de ma zone de confort pour un petit van facile à ouvrir pour toute personne malveillante, sans compter tous les dangers que l’on peut rencontrer sur la route !
Ma plus grande peur lorsque je suis parti faire mon road trip, c’était ce qui pouvait arriver à ma compagne sans la protection des murs de ma maison, de mon entourage, de ma réputation.
Sur la route, je ne connaissais personne et donc ne pouvais avoir confiance en personne…
Mais quelle erreur !!!
Je suis resté quelques semaines à Cairns, ma ville d’arrivée en Australie, pour acheter mon van, le retaper et enfin partir sur la route.
C’était d’ailleurs assez marrant puisque je vivais dans mon véhicule … sur le parking du Hilton !
( Là ou séjournait Nabilla lorsqu’elle tournait son émission de télé réalité sur “ son road trip “ ^^’ )
Les premières nuits, surtout la première, ont été difficile. Au lieu de dormir j’envisageais tout ce qui pouvait arriver à ma moitié…
Mais après juste quelques nuits, je ne sentais déjà pas cette pression, ce manque de confiance. Je savais qu’en me levant, j’allais déjà retrouver une routine qui allait m’amener vers d’autres personnes comme moi, mais dont certains avaient déjà pas mal de kilomètres dans les roues.
L’histoire de ces personnes et leurs vécus m’ont rassuré, et cela uniquement parce que je m’étais ouvert à eux.
Mais le changement est venu la première vraie nuit sur la route.
J’ai passé un an à arpenter l’Australie sur des milliers et des milliers de kilomètres et pourtant je me souviens parfaitement de cette première nuit.
J’avais l’impression d’avoir été attendu toute la journée par des amis. Il faut croire que l’inquiétude et le manque d’expérience étaient marqués sur mon visage puisque de nombreuses personnes sont venues nous voir, nous accueillir, nous donner des conseils…
Ce soir là, j’ai dormi en toute confiance. Je me savais protégé par les membres d’un clan, ceux de la route.
J’ai aussi appris en donnant ma confiance à faire en sorte que les gens puissent avoir aussi confiance en moi.
Sur la route, contrairement à ce que l’on pourrait croire, on est jamais seul.
On fait parti d’une communauté immense et bienveillante.
Vivre dans un décor de carte postale
Une fois l’esprit allégé, je commençais enfin à toucher du doigt ce pourquoi j’étais parti.
Lorsque j’ai pu donner ma confiance aux gens que je croisais sur la route, ma vision commençait à changer.
Je voyais enfin ce que j’étais venu chercher, même ce que je n’avais pas conscience à l’époque d’être venu chercher.
Et il y a eu ce matin…
Nous étions heureux des rencontres que nous faisions chaque jour mais en tant que couple, il était aussi agréable certains soirs de chercher l’isolement dans la nature ( et l’Australie est le pays parfait pour ça ).
Et puis un matin, alors que nous étions dans une partie isolée d’un free camp, j’ai entendu du bruit autour de Volt, mon van connecté ( lors d’un road trip, vous ne pouvez pas toujours voir un endroit magnifique et vous dire “ ok, je veux me réveiller là demain “. En Australie par exemple, il faudra trouver un free camp : “ campement gratuit “. Le plus souvent, on utilise l’application Campermate pour ça ).
Sachant que personne ne pouvait être proche de nous puisque nous étions installé proche d’un passage d’eau en contrebas de la route, j’ouvre la porte du van, la tête encore dans le… On s’est comprit ^^
Et quelle a été la première chose que j’ai vu ce jour là ?…
A juste quelques mètres de moi, encore dans mon lit, je faisais face à une famille de chevaux sauvages.
L’étalon, protecteur, me regardait fixement sans bouger. Après un moment, il a du se sentir en confiance ( communauté de la route représente ! ^^’ ) et il s’est éloigné.
C’était au tour de la jument et de leur petit de venir nous saluer.
Vraiment, prenez une minute pour imaginer ça. Vous vous réveillez près d’une rivière, dans la nature d’un pays éloigné, et êtes accueilli par des chevaux sauvages qui acceptent que vous fassiez parti du décors…
La vie ce n'est pas seulement respirer, c'est aussi avoir le souffle coupé...
Alfred Hitchkock Tweet
Après les avoir longuement regardé, le sourire indécrochable, je sors du van et vois que ce n’est clairement pas terminé niveau surprise !
Une centaine de perroquets, surement bien plus, étaient en train de jouer tout autour de nous.
La plupart se pendaient aux branches, certains la tête en bas en mode chauve souris pour se rapprocher discrètement d’un autre à faire tomber avant de lui piquer sa place. D’autres étaient au sol en train de faire des roulés boulés à plusieurs.
Et puis vient la prise de conscience. A ce moment là, on se rend compte d’où on est. C’est un peu dur à expliquer mais c’est comme si le cadre visuel que vous aviez devant les yeux s’était élargit.
D’un coup, vous voyez ces chevaux qui s’éloignent, les perroquets vivant leur meilleur vie, le son de la rivière et la nature qui s’étend à perte de vue.
Et vous savez quoi ? Ce réveil a été exceptionnel parce qu’il a été le premier, mais il a été suivi de nombreux autres du même acabit ! Forêt sub-tropical, espace désertique, plage, mémorial improbable perdu au milieu de nul part au sommet d’un énorme rocher, source naturelle d’eau chaude en plein milieu du désert et tellement d’autres encore !…
Chaque matin était aussi unique et exceptionnel que le suivant. Chaque jour était un nouveau décor magnifique.
Et s’il pleut ?! Alors il sera temps de retrouver votre âme d’enfant et de sortir sous la pluie !
L’eau ça ne tue pas, ça mouille. Et une fois mouillé, autant aller se baigner dans ce petit lagon à deux pas du van !
L’ouverture d’esprit et la tolérance
L’ouverture d’esprit, vaste sujet…
Loin de moi l’envie de lancer un gros débat bien lourd mais lorsque je pense “ ouverture d’esprit et tolérance “, les premières choses qui me viennent en tête sont le racisme, l’étroitesse d’esprit face aux autres cultures et les inégalités hommes/femmes.
Que des sujets qui ne devraient plus être aux actualités quotidiennes, et pourtant…
Je pensais déjà être ouvert d’esprit tout en sachant que j’avais encore du chemin à faire, surtout au niveau de la tolérance. Mais j’avais à peine mis un pied sur ce long chemin…
Ma vision du sujet à de nombreuses fois évoluée au cours de mes voyages. D’abord au Japon, lorsque l’immigrant qui venait “ voler les femmes et le travail “, c’était moi ( véridique, c’est ce que j’ai entendu ).
Sans parler de la place de la femme. Mais l’histoire de ce pays aide à comprendre cette position et à ne pas juger ( je ne parle pas d’acceptation mais bien d’ouverture d’esprit et de tolérance ).
Puis en Australie, où j’entendais ce que les “ natifs “ pensaient des aborigènes malgré tout ce que ces derniers ont subi ( et étant surtout les seuls natifs d’origine ! ). Et là aussi, la position des femmes, cette fois bien plus idéale, libre de leur corps et de leurs actions.
Et cela a continué après pour chaque nouvelle destination.
Chaque nouvelle culture décuplait ma propre tolérance et mon ouverture d’esprit, ce que j’avais vécu ou ce que j’avais pu faire vivre à d’autres, consciemment ou non.
Comment j’étais traité et comment je devais traiter les autres.
Comment je pensais être respectueux et comment le respect des autres, noirs, blancs, natifs, immigrés, hommes, femmes n’a en fait aucune limite.
Je ne suis pas croyant ni même très spirituel et pourtant, comment ne pas se rendre compte qu’au final, nous sommes tous de la même famille, que nous avons tous vécu des problèmes ou des blessures similaires et qu’il y a bien plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous éloignent ?…
Vous avez du le comprendre au titre : Pourquoi un road trip changera ta vision du monde… ( 1/3 ), le road trip m’a tellement apporté, m’a tellement changé que je ne pourrai pas tout résumer en un seul article…
Et comme je ne veux pas vous assommer, je vais donc le découper en trois parties, sur trois semaines.
Et si vous pensiez avoir déjà comprit ici l’essence même de ce que le road trip pourrait apporter à votre vie, laissez moi vous dire que vous vous trompez…
Vous me connaissez, j’aime finir par les bonnes choses. Alors on se retrouve très bientôt pour la seconde partie de ce changement de vie qui est juste là, devant vous !
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Waaa ! Quel article ! Il y a beaucoup d'émotions qui m'ont traversé en te lisant. Hâte de lire la suite, ça me parle tellement... Bonne continuation à toi 🙂
Merci !!
Oui, j'essaye de faire passer un maximum d'émotions dans ce que j'écris pour que vous puissiez ressentir ne serait-ce qu'un peu ce que j'ai ressenti à ce moment là...